ERU 45 – Présentation générale

L’ERU 45 a été créée en 2018. Elle regroupe les études du LURCO qui portent sur la thématique du Trouble Spécifique du Langage Ecrit (TSLE).

Trop peu de recherches sont menées à propos de l’efficacité des pratiques en orthophonie pourtant il est nécessaire de montrer l’efficacité de l’orthophonie dans l’intérêt des patients, notamment parce que notre pratique est remboursée par la sécurité sociale et pour renforcer la place de notre profession.

Pourtant :

  • l’HAS dans son guide sur l’évaluation des pratiques professionnelles (2005) recommande la mise en place de méthodologies pour réduire l’écart entre les connaissances scientifiques et les pratiques cliniques.
  • le code éthique de l’ASHA (American Speech Language Hearing Association) dit que “l’évaluation de l’efficacité est une obligation éthique”
  • Le CPLOL de 2009 évoque comme responsabilité éthique de l’orthophoniste “d’agir en se fondant sur des preuves scientifiques et un consensus professionnel”
  • le BO des orthophonistes de septembre 2013 spécifie entre autres qu’il est dans les compétences des orthophonistes “d’analyser, évaluer et faire évoluer sa pratique professionnelle” et de “rechercher, traiter et analyser les données professionnelles et scientifiques”.

Une des approches qui permet d’améliorer l’efficacité des pratiques est la démarche d’Evidence Based Practice (concept issu de l’Evidence Based Medicine) . Il s’agit d’une démarche réflexive où le clinicien se pose une question clinique au regard d’une situation particulière (pour réduire l’incertitude lors d’une décision clinique) en se basant sur 3 preuves : les preuves externes (la recherche scientifique en faisant une revue de la littérature), les preuves internes (la pratique probante qui permet de vérifier les résultats des interventions mises en place) et les préférences du patient.

 

Nos recherches

L’objectif de nos mémoires est de savoir si la démarche de “pratique probante” issue de la démarche PBE (Practice Based Evidence) mais moins stricte que celle-ci permet d’augmenter et de prouver l’efficacité des rééducations orthophoniques dans la pratique clinique courante. Il s’agit de savoir si les recommandations de la recherche sont applicables à la pratique clinique de l’orthophoniste.

Le champ d’expertise choisi est celui du trouble spécifique du langage écrit parce qu’il s’agit d’un domaine qui nous intéresse et qui représente une grande partie des prises en charge des orthophonistes en libéral.